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[Technique] Quelle huile choisir ?

30K views 23 replies 13 participants last post by  ChristopheN 
#1 ·
Je cherche mais je ne trouve pas [:I] : quelle est l'huile préconisée par le constructeur ??

220km au compteur aujourd'hui et le voyant d'huile qui clignote déjà :( Il me reste un vieux bidon ELF compétition ST (huile de semi-synthèse très hautes performances) en 10w40. Il est marqué tous moteurs, turbo, multisoupapes, injection directe). Croyez-vous que je puisse en mettre ? [ohno][eb]
 
#2 ·
ATTENTION : le voyant "d'huile" au tableau de bord n'est pas un voyant indiquant que le niveau d'huile est bas ; il indique un problème sur le moteur, contrairement à ce que peut laisser croire l'icone. Il s'allume lorsqu'on met le contact et s'éteint normalement au démarrage. Si ce n'est pas le cas, direction le bas côté et appel de BMW Assistance, car les ennuis vont commencer !

Le seul moyen de savoir si le niveau d'huile est correct, c'est de le contrôler avec la jauge comme c'est si bien expliqué ci-dessous par les différents posteurs.
A noter en synthèse : il faut le faire moteur chaud, sur terrain plat et de préférence sur béquille centrale, et faut pas revisser la tige dans son logement, seulement la poser. Penser à essuyer la tige avec un chiffon propre avant de prendre la mesure.

Mini-Cécile.
 
#3 ·
Il clignote en roulant ou juste à l'arrêt moteur tournant ?
car si c'est à l'arrêt c'est normal, il s'éteint juste après le démarrage et vérifie surtout ton niveau d'huile à l'aide de la jauge, moteur chaud.. c'est la seule façon de savoir si ton niveau d'huile est correct......
pour la viscosité c'est dela 15W40, c'est indiqué sur la notice de la moto et prends plutôt une huile moto même si je sais qu'il y a plusieurs avis sur le sujet...

Bonne soirée
Fabien
 
#4 ·
Bon ben je viens de regarder mon niveau : il est ok... Alors du coup j'ai un gros doute là... Euh, je met le contact, le voyant clignote. Je démarre le moteur, le voyant s'éteint... donc tout va bien... le nul :D

Je crois que j'ai pris trop de soleil... mais je vais quand même acheter au plus vite un bidon de 15w40 comme ça, je serais prêt [lol]

Merci Fab45 !!!!!!
 
#5 ·
Mais attention tout de même, si vous êtes en rôdage, le type d'huile est très différent. Il s'agit d'une huile plus légère et probablement d'une constitution différente. J'en parlerais à mon concessionnaire avant de refaire le plein...
 
#6 ·
Regarde le manuel...de mémoire (je ne l'ai pas sous la main), c'est de la 10w40...une bonne vieille "semi"...

Perso, j'utilise de la Total Compétition (synthétique) 10w50 API SL A3/B3...

La vidange du concess me sert de vidande de rinçage...une fois rentré, je mets le F800 sur la centrale et refais une vidange ! Je faisais pareil pour le R1200GS...et toutes mes précédentes motos...

Le filtre est celui employé sur mon ex-R1200GS (j'avais du stock) et la rondelle cuivre est celle du F650GS..

Meilleure tenue à chaud (10w50), meilleure tenue dans le temps qu'une semi, et normes supérieures à la 10w40 (API SL au lieu de SG). Le tout fabriqué par un des trois meilleurs huiliers du globe...

Olé !!
 
#7 ·
Chguss, le copier-coller d'un post dans une autre réponse concernant l'huile

Tu as acheté et fais entretenir où ? Europ'Touring ? Boxer Evasion ?!

Deux observations :

a) Les bidons qu'expose mon Concess sont de marque CASTROL, marque "partenaire" de BMW…mais cela ne relève que du marketing, ton concessionnaire peut tout aussi bien bosser et s'approvisionner chez des fournisseurs/dépôts différents !
b) La facture détaillée suite à la révision des 1500 kilomètres indique la marque et la viscosité de l'huile employée : 3 litres de CASTROL 10w40…une semi

S'il est possible de mettre une autre huile ? Oui ! Les préconisations des constructeurs sont des minima à respecter ; on peut donc mettre dans le F800 une huile qui soit plus fluide à froid (5w40), une huile qui conserve une certaine épaisseur à chaud (10w50 ou 10w60...plutôt réservée à la Compétition [trés haut régime, pas nécessaire sur nos Bi])... voire une huile qui possède ces deux caractéristiques (5w50).
Ce que tu ne peux pas faire, c'est descendre sous les minima : prendre une huile trop épaisse à froid (15w40, 15w50, 20w40 ou 20w50), ou trop fluide à chaud (5w30).
Autre aspect important, c'est la composition de l'huile et le mélange des bases (jamais indiqué sur le bidon) : une huile possédant 5% de bases synthétiques reçoit l'appellation « semi synthèse »…cherche l'erreur !!
Une huile synthétique garde ses propriétés plus longtemps [Cf. nombreux articles Motomag et quelques posts bien étayés sur www.moto-station.com, même si elle s'oxyde et devient noire] qu'une huile minérale ou semi synthèse ! Certes, elle est plus onéreuse…mais lorsqu'on dépense de 9 à 12000 € pour un moto, 3 litres d'huile synthétique ne ruinent pas !

Quant à savoir si le concessionnaire est OK (pour mettre une autre huile que celle préconisée dans le manuel)… cela dépend !! Mon précédent concessionnaire refusait pour le R1200GS de mettre une huile autre que la « vieille » 20w50 recommandée par BMW…lorsque d'autres concessionnaires BMW faisaient la vidange avec de la 10w50 (Cf. www.pasdegaspillagedevirage.com). Ceci étant, le R1200GS avait aussi sa cure « maison » de 10w50 en rentrant…et ne consommait quasiment rien pour un Flat Twin !! Soit 0.25 litre pour 10000 Km !!

Re-Olé !!
 
#9 ·
Ah le chapitre sur les huiles, vaste sujet. JC, cette question est plus de ton domaine. Il doit être sur la bateau. Tout ce que je sais sur les huiles 100% synthèse c'est qu'il ne faut jamais en mettre dans un moteur avant que celui-ci ne soit définitivement rodé. Pour un twin c'est aux environs de 10000 km. La qualité de ces huiles est telle que les frictions sont au minimum. L'indice de 0W40 est bien épaisse par rapport à nos 10W50. Quand aux additifs, a quoi est-ce-que çà sert sur des moteurs aussi recents et performants? Maya a 20000 km et on m'a certifié qu'il était comme neuf.

Pour moi c'est une huile de synthèse de plus.
 
#10 ·
Pas d'avis, je ne connais pas ...

jb=> Le moteur de ma F est lubrifié par de la 15W50 (Silkolene Electro Comp 4 pour être exact) et pas de la 10W50. C'est toi qui a fait le demande ou c'est ton concess qui t'as mis ça ds le moulin ? D'ailleurs c'est quoi qui est préconisé par BeuMeu ?

T'abuse un peu en traitant la ST à jc de "bateau" ... ;)



 
#11 ·
Oups pourtant je n'ai pas bu, je me plante lamentablement.

BM préconise du 10W40 pour des températures supérieures ou égales à -20°C :eek:. Il faut oser rouler. Quand à la 15W40, c'est pour les températures supérieures ou égales à -10°C, donc pour nos machines. Bien vu.
 
#12 ·
le technicien du concessionnaire BM y a mis une Motul 5100 10W50 (d'apres la facture)
donc je me renseigne sur les differentes possibilités
[ride]
et semblerai que ce soit une bonne qualités , enfin d apres leur pub ^^

Huile pour Motos/ Huile pour Auto. Quelle différence ?
La plupart des motos 4 temps possèdent des boites de vitesses intégrées, l'huile lubrifie donc à la fois le moteur et la boite. Pour réduire l'usure dans la boite de vitesses et augmenter sa durée de vie, nous utilisons des additifs specifiques pour les engrenages dans les huiles moto 4 temps et cette huile ne doit pas perturber le fonctionnement de l'embrayage.
Les constructeurs Japonais regroupés au sein de l'association JASO (Japanese manufacturers association) ont élaboré un cahier des charges pour évitier les problèmes de glissement de l'embrayage et exigent un niveau de performances pour les huiles moto.
Les huiles Motul 5100, 3000 + et 3000 sont homologuées JASO MA et répondent donc au cahier des charges des constructeurs. Sur notre gamme 300V pour Motos, nous avons aussi effectués les tests JASO T904 pour vérifier que ces lubrifiants ne perturbent pas le fonctionnement des enbrayages humides.

A l'opposé, pour les autos, nous n'avons pas de problème de boites de vitesses ou d'embrayage donc nous pouvons par exemple utiliser des modificateurs de friction pour réduire la friction dans le moteur et donc augmenter le rendement du moteur.

Pour les motos, nous recommandons d'utiliser des huiles Moto et pour les autos, nous recommandons d'utiliser des huiles Auto.
http://www.motul.fr/fr/conseils/faq/reponses.html

il y a aussi les aditifs Tecflow qui sont tres bon mais surtout pour les voitures
il y en a un pour moto , mais peu être pas a utiliser avant les 20 milles Km
que le moteur ai un minimum d'usure ( avant de faire en sorte qu il n en ai plus ^^ )
http://www.tecflow-france.com/1_sho...acturer_id,0/option,com_virtuemart/Itemid,26/

et il faut pas que cela gène le fonctionnement des disques d'embayage en bain d huile [ahh]

sinon pour le descriptif des huiles il y a l'explication sur ce site
http://eric.cabrol.free.fr/Huiles/huiles.html
mais comme il dit en bas de page :
Cependant, le grade SAE n'a pas grand chose à voir avec la qualité d'une huile.
Pour mieux apprécier la qualité d'un lubrifiant, il faut donc introduire les éléments suivants :
- l'indice de viscosité
- les différentes normes de qualité
donc je garde la Motul 5100 10W50 :D
 
#13 ·
Pour mes fifilles, les concess mettent de la motul 10W50. Par contre, 5000 kms après la révision, je leur fait une tite vidange.
Je met de la Carrefour 5W50. J'ai lu çà sur un forum, un mec qui bossait chez Total qui avait fait un cours très long sur les huiles. D'après lui, la carouf était de loin la meilleure en qualité pour les moteurs de motos new generation. De plus, prix défiant toute concurrence.
Il avait rajouter qu'il fallait fuir les huiles minérales et semi/synthèse, ces huiles n'étant pas stables dans le temps.
Des marques connues sont en fait des marques de distribution marketting. Ipone entre autre, et j'en oublies.
Deux ans que mes fifilles sont à ce régime bi (oil).
 
#14 ·
Perso, je mets 3% de Wynn's Gold formula one, c'est un additif. Ce n'est pas un hyperlubrifiant. Par contre, il est homologué par l'organisme de TÜV allemand, pour "augmenter la viscosité de l'huile à chaud". Je m'explique : à froid, ton huile est trop visqueuse. Donc elle ne va pas partout et certaines pièces frottent mal lubrifiées. Cet additif va te la fluidifier. C'est un composé qui polymérise avec l'huile et en améliore les propriétés. A chaud, l'huile devient trop fluide et le risque est que le film d'huile se rompe et que tu sois à nouveau mal lubrifié. Ce même composé te la rend plus visqueuse, moins liquide.
En fait pour résumer, les huiles ont une température idéale de fonctionnement, et cet additif te permet d'élargir la plage de températures. Tu es tout le temps bien lubrifié.
Second effet Kisscool, c'est que tu as une huile plus visqueuse à chaud, qui donc va faire une meilleure étanchéité dans ta segmentation. Donc te garantir une constance des compressions malgré le vieillissement, en plus de te protéger de l'usure.
3% c'est le dosage mini (le nominal est 6,5%) pour ne pas lubrifier de trop l'embrayage.
 
#15 ·
Ouaip, j'avais déjà entendu çà quelque part, mais, paraît-il que le produit n'est pas un genre de stabilité du moins dans le temps. Il y aurait des risques, à cause de la polymèrisation, de boucher certains petits circuits de graissage. Cela voudrait dire qu les vidanges soient rapprochées.Par contre, je ne sais plus ou j 'ai lu çà.
Info ou intox? That the question.
 
#16 ·
euh la stabilité dans le temps c'est plutot si tu utilises rarement ta moto et que l'huile reste au repos pendant des mois, il peut alors avoir une décantation si en plus tu prends de l'humidité dans l'huile ... vu qu'apparament la moto qui reste au garage 6 mois c'est pas le cas de grand monde et qu'on fait la vidange une fois par an rien à craindre ...
Le circuit d'huile de la la F800 est tres élaboré avec un échangeur thermique et un systeme de lubrification à carter quasi sec, bref l'huile travail dans des conditions royal ! Donc c'est pas tellement la différence entre de la shell et de la motul qui fera la différence sur votre moteur c'est plutot de respecter le temps de préchauffe (en gros tant que c'est froid on tire pas ... oui je sais que vous savez mais bon)
 
#17 · (Edited by Moderator)
J'ai retrouvé un document (word) intéressant sur le sujet dans mon dossier "technique". Le voici en plusieurs rubriques pour faciliter sa diffusion.
Sinon, il est téléchargeable ici :
http://docs.google.com/Doc?id=dvzmn9n_0c8khqgcf

Quelle huile choisir ?

La vidange est élémentaire pour la bonne santé du moteur, mais quelle qualité de lubrifiant choisir ? Nous allons analyser quelques fausses idées assez répandues pour comprendre les paramètres déterminants les multigrades, semi-synthèses et synthèses. Ainsi vous pourrez choisir en fonction de votre type de moteur et de votre façon de piloter avec les inscriptions du bidon enfin révélatrices.

L'artifice des multigrades

Il n'existe aucun subterfuge, les chimistes n'ont pas crée l'huile multigrade surdouée par rapport à la monograde.
Une huile multigrade, dite aussi "toutes saisons", n'a aucun pouvoir magique lui permettant de changer de viscosité et d'être plus épaisse à chaud qu'à froid, ou lui donnant un grade en hiver et un autre en été.

Les chiffres des normes SAE désignent par exemple une 15W 40.
Le premier nombre 15 suivi de W (de winter, hiver en anglais) indique la viscosité à froid, mesurée entre 0° C et -30° C.
Le deuxième, 40, indique la viscosité à chaud, mesure effectuée à 100° C.
Le premier ne se compare pas au deuxième puisqu'ils ne sont pas étalonnés selon le même processus.
L'artifice du marketing fut d'utiliser une échelle d'indices inférieurs pour le premier nombre par rapport au second.
Une 5W50 fige moins par temps froid (lorsqu'on doit démarrer le moteur) et est plus visqueuse à chaud qu'une 15W40. Mettre sur le même tableau ces deux indices, c'est comme ci on comparait pour un vêtement la température maxi à laquelle il se lave avec la température extérieure pour laquelle il est étudié.

Synthèse ou semi-synthétique ?

Les huiles minérales sont fabriquées en distillant du pétrole brut.
Les huiles de synthèse sont conçues en cassant les molécules de base et en les reconstruisant (poly-alfa-oléines, esters, polyglycols, silicones). La fabrication est complexe donc coûteuse, mais le résultat est très performant.

Passons brièvement en revue les qualités des huiles. Elles ont des capacités anti-usure, résistance au cisaillement et à l'écrasement, anti-corrosion, anti-acides, anti-boues (contre les dépôts, en particulier au fond des carters), anti-émulsion (contre la "mayonnaise") et détergentes pour nettoyer le moteur.

Les huiles minérales sont dopées avec toutes sortes d'additifs de synthèse qui agissent chacun dans leur domaine. Ils en existent pour maintenir l'onctuosité à chaud et retarder le givrage à froid. Les minérales approchent ainsi les performances de la synthèse mais vieillissent moins bien. La présence de ces additifs de synthèse permet de les baptiser semi-synthétiques, "Synthésis", technosynthèses ou autres, mais cela dénote essentiellement une démarche de positionnement commercial. A noter que les huiles spécifiées motos revendiquent un additif spécial tenant compte que l'huile moteur sert aussi à l'embrayage (en bain d'huile) et à la boîte de vitesses.
 
#18 ·
Suite de l'article envoyé par Christophe N:

Les pseudo-défauts de la synthèse

L'huile de synthèse est souvent critiquée parce qu'elle serait trop fluide, ce qui ferait que le moteur en consommerait plus, ou qu'un moteur froid subirait plus de dégâts au démarrage parce que cette huile redescend trop facilement au fond du carter moteur arrêté. Or, une huile de synthèse ou à base minérale répond aux mêmes critères de viscosité expliqués au paragraphe 1. Une 15W50 est une 15W50. Mais la dénomination multigrade donnant toujours des difficultés de compréhension, le premier petit nombre d'une synthèse (exemple 5W50) laisse penser qu'elle est top fluide à froid. Or c'est l'onctuosité (et non la fluidité) qui caractérise le pouvoir d'adhérence d'une huile à rester "accrochée" à une surface métallique, capacité importante pour la mise en route après un arrêt prolongé du moteur. Par nature, les synthèses sont plus onctueuses que les minérales ! Le seul inconvénient de faire passer un moteur de la minérale à la synthèse est de sentir patiner un embrayage plus tout neuf sous la poussée d'un moteur coupleux. C'est à cause des qualités antifriction supérieures de la synthèse. Quant à la boîte de vitesses, la synthèse offre naturellement une excellente résistance à l'écrasement et au cisaillement.

Décryptez les normes des bidons

Les normes sont faites pour mesurer les qualités des huiles. Des moteurs tournants en laboratoire permettent d'effectuer des mesures précises pour dterminer la résistance de l'huile.

L'API (American Petroleum Institute) indique deux lettres SA, SB, SD, SC et plus actuel SE, SF, SG, SH, SJ. Plus on progresse dans l'alphabet, plus les tests sont sévères. Ces deux lettres peuvent être suivies d'autres : CD, CE, CF, qui concernent les moteurs diesel.

Les Européens ont la norme CCMC (comité des constructeurs du marché commun). L'échelle va de G1 à G5 en ordre croissant de qualité. Le moteur qui sert aux tests G4 est un Peugeot à arbre à cames en tête, plus proche des motos. La norme G5 indique une économie de carburant grâce à l'huile par rapport à la G4.

Plus récemment est apparue la norme ACEA (association de constructeurs européens d'automobiles), avec la lettre A (moteur essence) et B (diesel) suivi du chiffre 2 ou 3 et l'année. Par exemple la A 3-98 est plus sévère que la CCMC G5. Le reste des inscriptions sur le bidon n'est qu'argumentation commerciale. Les bidons ne peuvent désormais plus rien vous cacher.

Des huiles qui "lessivent" trop ?

Toutes les huiles moteurs sont détergentes depuis des décennies. Elles nettoient le moteur tout en le lubrifiant, c'est une nécessité. Elles dissolvent et intègrent les dépôts semi-solides ou solides issus de la combustion et de l'usure interne du moteur, ceci afin d'éviter l'obturation des conduits de graissage, ainsi que l'encrassement des pistons.

Si vous avez peur que l'huile détergente casse un très vieux moteur resté très longtemps immobilisé, vous pouvez chercher une huile spécifiée non détergente pour véhicule de collection. A notre connaissance, il n'existe que la Silkolene Donington à 6,5 euros le litre. Avec une huile actuelle dans un très vieux moteur resté très longtemps immobilisé, par sécurité il suffit de vidanger très rapidement l'huile neuve saturée d'impuretés
décollées par son action, par exemple au bout de 300 km.
 
#19 ·
Suite de la suite :

Adaptez votre choix

Les conditions d'utilisation étant plus dures avec les moteurs de moto, repérez les huiles de haute qualité avec les grades SAE et les normes API, CCMC, ACEA. Vous remarquerez que certains bidons n'indiquent pas de norme, on ne peut que supposer qu'ils ne les ont pas subies.

Les synthèses sont plus onéreuses, mais sont une assurance pour la santé de la mécanique. Sa résistance naturelle au vieillissement permet de vidanger tous les 12 000 km, même si le constructeur conseille de vidanger tous les 6 000 km en conduite sportive ou uniquement urbaine, au lieu de 12 000.

Choisissez en fonction de l'architecture de votre moteur et de votre façon de le solliciter (cool ou sport). Un gros piston demande de l'huile plus résistante qu'un petit. Ce ne sont pas les tours/minutes qui comptent. Une course importante implique une grande vitesse de déplacement du piston, réclamant une huile très résistante.

Un refroidissement par air chauffe et dilate plus le moteur qu'un refroidissement liquide. D'origine le jeu piston/cylindre est d'ailleurs plus important. Le refroidissement liquide contrôle la température du moteur donc celle de l'huile. Avec le refroidissement par air, le moteur peut monter beaucoup plus haut en température, de l'huile pas assez résistante perd ses capacités, se met à brûler et il en consomme.

A ne pas faire

Ignorer que toutes les huiles moteurs modernes sont miscibles entre elles. Vous pouvez sans problème changer de marque et de viscosité si votre moteur manque d'huile.

Réflexions sur les idées reçues :

Trop fluides ? Pas assez visqueuses ? Moins efficaces pour embrayage et boîte de vitesses ? FAUX : les huiles de synthèse sont au top.

Une huile noircie ne signifie pas qu'elle est fatiguée et à remplacer. Une neuve peut l'être après quelques centaines de km car elle nettoie le moteur.Si vous craignez qu'une huile moderne "lessive" le moteur de votre moto de collection de plus de cinquante ans, utilisez la Silkolene Donington, une des très rares huiles actuelles non détergente.

Sachez qu'un 600 cm3 quatre cylindres à refroidissement liquide (A) à 10 000 tr/min sollicite moins durement son huile qu'un 650 monocylindre refroidi par air (B) à 6 500 tr/min.
 
#20 ·
Et la fin !!!

Mon expérience :

Avec mon VW Transporter fonctionnant à l'huile de synthèse, je me suis retrouvé lancé sur l'autoroute quand le moteur a manqué totalement d'huile, témoin de pression allumé au tableau de bord. Un petit trou dans un piston avait refoulé 3 l d'huile dans la boîte à air en moins de 100 km. Désamorçage de la pompe à huile, je me suis dit qu'au moins une bielle avait coulé. Le moteur claquait comme un fou. J'ai remis de l'huile et suis rentré à la maison. Lorsque j'ai démonté le moteur j'ai découvert avec étonnement que ni le vilebrequin ni les coussinets de bielle n'avaient souffert. Juste quelques vagues marques sur les coussinets correspondants au piston troué. Le jeu bielle/vilebrequin était indécelable à la main. Autrement dit, malgré l'absence de pression d'huile, le film d'huile de synthèse ne s'est pas rompu sous la pression des bielles (plusieurs tonnes, faut-il le rappeler ?). Le bruit infernal venait du piston qui avait déposé le bilan.

Au début de mon Transporter, je roulais à la base minérale. Quand je suis passé à la synthèse, il a consommé moitié moins d'huile.

Lorsque je suis passé de la minérale semi-synthétique à la synthèse sur ma GSX 1100 R, l'embrayage s'est mis à patiner sur le couple. Pareil pour ma VFR : qualités antifriction supérieures de la synthèse.

Lorsque nous avons fait analyser l'huile de la CB 500 de Moto Revue au démontage des 100 000 km, sans le dire à Honda ; le laboratoire nous a demandé un échantillon de l'huile Honda neuve (c'est en fait de la Elf
spéciale Honda, une base minérale dopée aux additifs) pour pouvoir nous donner la réponse. En fait ils avaient trouvé beaucoup de bisulfure de molybdène dans l'huile de la CB, ce qui peut venir d'une usure anormale (le MSO2 rentre dans la composition de certains alliages de coussinets et autres paliers). Résultat : le moteur est tout bon car le MSO2 est d'origine dans l'huile. Quand nous avons démonté le moteur à 100 000 km, certains disques garnis d'embrayage étaient plus épais de 0,01 ou 0,02 mm qu'à 50 000 km. Le mécano Honda n'y croyait pas et a recommencé sa mesure 3 fois de suite au palmer. La matière des disques s'était appropriée le bisulfure de l'huile. Au fait, le MSO2 a des molécules plates, d'où son rôle de lubrifiant " sec " et " naturel ".

Conclusion : une base minérale dopée aux additifs de synthèse peut être aussi efficace qu'une synthèse pour préserver un moteur. Avantage de la synthèse : elle dure plus longtemps et résiste mieux dans les conditions extrêmes.
 
#21 ·
Huile carrouf 5-50, la meilleure huie d'après les supers test de motomag (c'est en fait de la motul mais au prix carprout)

je l'utilise depuis des années dans la voiture et toute les motos que j'ai eue.

j'ai deja utilisé du mécacyl

ça rend le moteur plus onctueux, plus souple par contre ça part avec la vidange il faut en remettre à chaque fois et ça coute un rein
 
#24 ·
Un autre article plutôt pointu...
Extrait:
Soient deux huiles ayant même viscosité 6°E à 50°C et d'indice de viscosité 100 et 0. Les
variations sont les suivantes :
t °C -5 °C 50 °C 80 °C
Huile, indice de viscosité = 100 1500 °E 6 2.47
Huile, indice de viscosité = 0 6000 °E 6 2.15
L'huile d'indice élevé est donc plus fluide à froid et plus visqueuse à chaud. Elle facilite donc le
démarrage à froid et un meilleur graissage à chaud, tout en diminuant la consommation (pour
les moteurs à combustion interne).

On améliore l'indice de viscosité d'une huile par l'incorporation d'additif spéciaux ayant des
molécules à longue chaîne. On arrive, par ce procédé, à créer des huiles d'indice supérieur à 100,
pouvant atteindre 140 → Voir classement SAE de 5 à 50 ou de 75 à 250.
D'une façon assez paradoxale, on comprend l'importance de la viscosité dans les phénomènes de
lubrification. En effet, si l'on se rapporte à ce qui a été dit du mouvement relatif d'un liquide et
d'une surface solide, il apparaît qu'une pièce en mouvement dans un milieu liquide communique
son mouvement aux couches de liquide proches de sa surface. Imaginons la surface cylindrique
d'un axe qui tourne dans un palier. Les contraintes extérieures font qu'en l'absence de lubrifiant à
tout moment l'axe et le palier sont en contact le long d'une génératrice du cylindre. En présence
d'un lubrifiant, l'axe en rotation entraîne avec lui un film de liquide, lequel est capable de
subsister malgré la pression extérieure qui tend à réduire son épaisseur dans la zone où les deux
pièces sont pratiquement en contact. De l'analyse des forces en présence, on conclut aisément que
le film résiduel est d'autant plus épais que le liquide est plus visqueux. Cependant, il est évident
que la viscosité n'est pas le seul facteur important et que les propriétés de l'interface métal /
liquide jouent également un rôle.
extrait de http://philippe.gorlier.voila.net/Documents/Viscosite.pdf
 
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